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    Au moment de la débâcle de l’armée française en 1940, l’idée d’une « fusion totale » entre la France et le Royaume-Uni, portée par Jean Monnet, fait son chemin. Retour sur ce projet à l’occasion des 120 ans de l’Entente cordiale entre les deux pays.

     

     

     

     

     

    Lien url :  Signé par De Gaulle et Churchill, ce pacte méconnu visait à fusionner la France et le Royaume-Uni

     

     

     


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  • Hartmann en tant que Leutnant de la Luftwaffe (1942-1944).

     

     

     

     

    Erich Alfred Hartmann (19 avril 1922 - 20 septembre 1993) était un pilote de chasse allemand pendant la Seconde Guerre mondiale et l'as de la chasse le plus titré de l'histoire de la guerre aérienne. Il a effectué 1 404 missions de combat et a participé à des combats aériens à 825 reprises.

    Il a abattu un total de 352 avions alliés : 345 avions soviétiques et 7 avions américains, alors qu'il servait dans la Luftwaffe. Au cours de sa carrière, Hartmann a été contraint de faire atterrir son chasseur en catastrophe à 16 reprises à la suite d'une défaillance mécanique ou de dommages causés par des pièces d'avions ennemis qu'il avait abattus; il n'a jamais été abattu par une action directe de l'ennemi.

    Hartmann, pilote de planeur avant la guerre, rejoint la Luftwaffe en 1940 et termine sa formation de pilote de chasse en 1942. Il est affecté à la Jagdgeschwader 52 (JG 52-52e escadre de chasse) sur le front de l'Est et placé sous la supervision de certains des pilotes de chasse les plus expérimentés de la Luftwaffe. Sous leur direction, Hartmann développe régulièrement ses tactiques.

    Le 29 octobre 1943, Hartmann reçoit la Croix de chevalier de la Croix de fer pour avoir détruit 148 avions ennemis et, le 2 mars 1944, les feuilles de chêne de la Croix de chevalier pour avoir détruit 202 avions ennemis. Quatre mois plus tard, il reçoit la Croix de chevalier avec feuilles de chêne pour avoir abattu 268 avions ennemis. Enfin, le 25 août 1944, Hartmann a reçu la très convoitée Croix de chevalier de la Croix de fer avec feuilles de chêne, épées et diamants pour 301 victoires aériennes. Au moment de sa présentation

    Hartmann a remporté sa 352e et dernière victoire aérienne le 8 mai 1945 à midi, quelques heures avant la capitulation allemande. Avec le reste du JG 52, il se rend aux forces de l'armée américaine et est remis à l'Armée rouge. Dans le but de faire pression sur lui pour qu'il s'engage dans l'Armée nationale populaire d'Allemagne de l'Est, alignée sur l'Union soviétique, il a été jugé pour crimes de guerre et condamné.

    Hartmann a d'abord été condamné à 20 ans de prison, puis à 25 ans, et a passé 10 ans dans des camps de prisonniers et des goulags soviétiques avant d'être libéré en 1955. En 1997, la Fédération de Russie l'a libéré (à titre posthume) de toutes les charges qui pesaient contre lui.

    En 1956, Hartmann rejoint l'armée de l'air ouest-allemande nouvellement créée au sein de la Bundeswehr et devient le premier Geschwaderkommodore du Jagdgeschwader 71 "Richthofen". Il a été contraint de prendre sa retraite en 1970 pour s'être opposé à l'acquisition du F-104 Starfighter pour des raisons de sécurité. A la fin de sa carrière militaire, il devient instructeur de vol dans le civil. Hartmann est décédé le 20 septembre 1993 à l'âge de 71 ans.

     

     

     Wikipédia

     

     

     


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    Les devises nationales sont souvent nommées d'après des unités de poids, mais pour certaines d'entre elles, leur origine est liée à des événements historiques surprenants, comme c'est le cas pour la principale monnaie mondiale, le dollar américain.      

     

     

     

     

     

    Lien url :  Dollar : d'où vient le nom de la monnaie américaine ?

     

     

     


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    Le processus pour désigner les candidats à l’élection présidentielle américaine est long et complexe. Si les courses sont moins enlevantes cette année, une date marque habituellement le calendrier électoral : le « Super Tuesday » ou « super mardi », au cours duquel les partisans se prononcent dans le plus grand nombre d’Etats en même temps.   

     

     

     

     

     

    Lien url :  Le « super mardi », guide du débutant

     

     

     


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    L’année devient bissextile tous les 4 ans, à quelques exceptions près. C’est le cas pour 2024. Savez-vous pourquoi et comment on en est arrivé à rajouter un 29 février tous les 4 ans ? On vous explique.  

     

     

     

     

     

    Lien url :  Un 29 février tous les quatre ans : quelles sont l’histoire et les raisons d’une année bissextile ?

     

     

     


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  •  Ci-dessus, une vidéo mise en ligne par Musée de l'Armée, le 24 novembre 2023.

     

     

     

    Au lendemain de la prise de Vienne, Napoléon Ier cherche l’affrontement décisif et choisit le plateau de Pratzen pour affronter les Austro-Russes. Il les persuade qu’il est en état d’infériorité. 

    Au matin du 2 décembre 1805, croyant livrer bataille à un ennemi en pleine retraite, les colonnes russes descendent du plateau de Pratzen et attaquent les villages de Telnitz et Sokolnitz, mais leur attaque est brillamment contenue par Davout. 

    Dans le même temps, les troupes de Soult enfoncent le centre de l’armée alliée, tandis que les corps de Murat et Lannes repoussent l’aile droite des Austro-Russes. 

    La victoire est française. Les pertes alliées s’élèvent à environ 15 000 tués et blessés et 20 000 prisonniers. Les Français comptent 8 300 tués et blessés. 

    Un an après le sacre, Austerlitz assure une position dominante à l’Empire français sur le continent. 

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    Conception : musée de l’Armée

    Réalisation : Mosquito

     

     

     


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  •  Van 't Hoff de Nicola Perscheid en 1904

     

     

     

    Jacobus Henricus van 't Hoff, né le 30 août 1852 à Rotterdam et mort le 1er mars 1911 à Steglitz, est un chimiste néerlandais. Il reçoit le premier prix Nobel de chimie en 1901. Ses principaux travaux de recherche en chimie théorique et physique ont concerné les fondements de la représentation et de la modélisation stéréochimique des formes moléculaires dans l'espace, l'écriture et la modélisation des réactions en prenant systématiquement en compte les données thermodynamiques et l'aspect des corps chimiques, la caractérisation des équilibres chimiques et des vitesses de réaction. Il a expliqué la pression osmotique par la modélisation des solutions salines. Ce pionnier d'une chimie théorique rigoureuse a contribué à la création de la chimie physique telle que nous la connaissons aujourd'hui.      

     

     

     Enfance et études

     

     

    Jacobus van 't Hoff est né à Rotterdam dans une famille libérale, son père est un médecin cultivé, appartenant à la bourgeoisie francophile des Pays-Bas. Dès son plus jeune âge, Jacob est intéressé par les sciences pures. Si son père admet que la chimie soit une discipline instructive et une science formatrice, il lui dénie le droit d'être un métier honorable, constatant le mode de vie peu lucratif des scientifiques. Ainsi il force son fils à des études classiques au lycée, puis en 1869 lui abandonne une formation généraliste d'ingénieur à l'institut polytechnique de Delft. Jacob est alors un étudiant néo-romantique, rêvant sur la poésie de Lord Byron et vibrant devant la sépulcrale rigueur positiviste. Il semble avoir abandonné sa vocation de chimiste.

    Mais le jeune adulte dévie soudain de la ligne paternelle et se consacre entièrement à la chimie à Delft en 1871. Conscient des lacunes de sa formation, il part approfondir les mathématiques à l'université de Leyde. Au cours de l'année 1872-1873, le voilà à Bonn en Allemagne dans le laboratoire de Friedrich Kekulé. Ce dernier constatant la grande aisance de son élève en français le recommande par écrit à l'alsacien Charles Adolphe Wurtz à Paris. Il gagne alors le laboratoire de Wurtz où il fait ses premiers pas d'étudiant en recherche au cours des deux semestres 1873-1874 avec Joseph Achille Le Bel. La rencontre des deux jeunes théoriciens préoccupés de formes moléculaires dans l'espace peut paraître insignifiante et éphémère dans une France qui sort humiliée de la guerre et de l'occupation, elle est néanmoins riche de perspectives scientifiques.

    Rentré en Hollande, il rédige et reçoit son doctorat à l'université d'Utrecht en 1874. Il surprend ses parents inquiets de son orientation en trouvant un emploi de professeur à l'école vétérinaire d'Utrecht.

     

     

     

     

     

    Chercheur en chimie

     

     

    Les expériences parisiennes ont stimulé sa réflexion et, avant l'obtention formelle de son diplôme de fin d'étude universitaire, il publie un article et un rapport surprenant, fruit de l'observation sur les rapports entre le pouvoir rotatoire des composés organiques et leur composition chimique. Constatant l'intérêt de la communauté scientifique, il publie aussitôt le rapport dans un livre directement écrit en français : La Chimie dans l'espace. Suivant la démarche préconisée par son ami Le Bel, il y développe les principes fondateurs de la stéréochimie. Figure en bonne place la théorie de l'atome de carbone tétravalent asymétrique, c'est-à-dire portant quatre groupements différents. Les idées formulées sont admises par Wilicénius. Il dénomme cette proposition « isomérie optique » et s'empresse de traduire en allemand l'ouvrage du jeune chercheur. Une intense agitation gagne la communauté des chimistes. Elle suscite l'ironie d'Hermann Kolbe et des partisans de l'Allemagne unie, fière de leur suprématie technique et scientifique.

     Les scientifiques néerlandais essayent d'attirer le jeune chercheur dans le giron universitaire. Van 't Hoff, professeur de chimie et de physique au collège vétérinaire d'Utrecht, est nommé en 1877 lecteur à l'université d'Amsterdam, puis promu en 1878 professeur de chimie. Dans les faits, il enseigne autant la minéralogie et la géologie que la chimie. Plus qu'à sa charge lourde d'enseignement, le sérieux professeur doit à la variété des milieux et des champs scientifiques qu'il est obligé de côtoyer la fécondité de ses conceptions en chimie théorique.

    En 1878, il épouse Johanna Francina Mees avec qui il a deux filles, Johanna Francina (née en 1880) et Aleida Jacoba (née en 1882), et deux fils, Jacobus Hendricus (né en 1883) et Govert Jacob (né en 1889).

    Mais s'il reste simple professeur pendant presque dix-huit ans avant de prendre la direction de la chaire du département de chimie de l'université d'Amsterdam, il continue ses recherches suscitant la sympathie de chercheurs allemands. En 1887, il fonde avec le chimiste allemand Wilhelm Ostwald la revue scientifique Zeitschrift für Physikalische Chemie (Journal de Chimie Physique). Devant le succès de l'entreprise éditoriale, le chercheur essaie enfin de se libérer des énormes responsabilités d'enseignement : il est appelé en fin de carrière de 1896 à 1911 à un poste scientifique sans obligation d'enseignement régulier à l'université de Berlin.

    Il rédige un cours, met en forme ses idées avant de recevoir le premier prix Nobel de chimie pour ses travaux touchant les solutions chimiques. Il meurt à Steglitz, en Allemagne, de la tuberculose.

     Il est enterré au cimetière de Dahlem à Berlin.

     

     

     

     

     

     Travaux scientifiques

     

     

    Trois mois avant l'obtention de son doctorat, Van 't Hoff a déjà publié la première de ses importantes contributions à la chimie organique. En 1874, il explique le phénomène d'activité optique, en supposant que les liaisons chimiques entre les atomes de carbone et leurs voisins sont dirigées en direction des angles d'un tétraèdre régulier (chiralité). Cette structure en trois dimensions explique parfaitement la présence des isomères trouvés dans la nature. Il partage le crédit de cette découverte avec le chimiste français Joseph Le Bel, qui présente indépendamment la même idée.

    Van 't Hoff a publié cette théorie, qui est aujourd'hui considérée comme le fondement de la stéréochimie, d'abord dans une brochure néerlandaise publiée à l'automne 1874, puis en mai suivant dans un petit livre en français intitulé La Chimie dans l'espace. Une traduction allemande est apparue en 1877, à une époque où le seul travail que Van 't Hoff pouvait trouver était à l'Ecole vétérinaire d'Utrecht. Au cours de ces premières années, sa théorie a été largement ignorée par la communauté scientifique et a été vivement critiquée par un éminent chimiste, Hermann Kolbe. Celui-ci a écrit :

     

    « Un certain Dr J.H. Van 't Hoff de l'Ecole vétérinaire d'Utrecht n'a apparemment pas d'affection pour les recherches chimiques exactes. Il a jugé plus commode de monter Pégase (apparemment emprunté à l'École vétérinaire) et de proclamer dans La chimie dans l'espace comment, dans son vol audacieux vers le sommet du Parnasse chimique, les atomes lui sont apparus disposés dans l'espace cosmique. »

     

     

    Cependant, vers 1880, le soutien à la théorie stéréochimique de Van 't Hoff a été reconnu par des chimistes allemands aussi importants que Johannes Wislicenus et Viktor Meyer.

    En 1884, il publie Études de Dynamique chimique qui résume le résultat de ses recherches sur la cinétique chimique. Il décrit une nouvelle méthode de détermination de l'ordre des réactions en utilisant des graphiques et applique les lois de la thermodynamique aux équilibres chimiques. La caractérisation des multiples sels du gisement potassique de Staßfurt l'ont amené à l'étude généralisée des équilibres hétérogènes des selsnote. La rapidité des réactions chimiques est étayée par la vieille théorie des affinités. Il préserve et introduit une notion revalorisée d'affinité chimique.

    En 1886, il montre la similarité entre le comportement des solutions diluées et des gaz. Cette théorie osmotique des solutions ouvre une explication à la pression osmotique comme à une détermination expérimentale de la masse moléculaire M du soluté.

    Jusqu'en 1895, il travaille sur la théorie de dissociation des électrolytes. Il rejoint alors la position discutée d'Arrhenius sur la dissociation électrolytique en solution aqueuse et soutient la difficile réception des travaux de ce dernier thésard, avec l'aide du chimiste allemand Wilhelm Ostwald, grand promoteur de l'école ioniste.

     

     

     

     

     

     Distinctions et récompenses

     

     

     Il est lauréat de la Médaille Davy en 1893.

    En 1901, il reçoit le premier prix Nobel de chimie « en reconnaissance des services extraordinaires qu'il a rendus par la découverte des lois de la dynamique chimique et de la pression osmotique dans les solutions ».

     

     

     

     

     

     Hommages

     

     

     L'astéroïde (34978) van 't Hoff porte son nom.

     

     

     

     

     

    Œuvres les plus connues

     

     

    • La Chimie dans l'espace, 1874.
    • Berichte der Chemischen Gesellschaft, janvier-juin 1877
    • Aperçu sur la chimie organique, trad. de Ansichten über die organische Chemie, 1878.
    • Étude de dynamique chimique, 1881
    • Études de la dynamique chimique, 1884
    • Dix années dans l'histoire d'une théorie (2e édition de La Chimie dans l'espace), 1887 Texte en ligne [archive];
    • Cours sur la chimie théorique et physique, trad. de Vorlesungen über theoristische und physikalische Chemie, après 1898.
    • Stéréochimie, nouvelle édition de Dix années dans l'histoire d'une théorie, 1892 (rédigée par W. Meyerhoffer) Texte en ligne [archive].

     

     

     

     Wikipédia

     

     

     


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  • L'Institut Robert-Koch

     

     

    Robert Koch, Paul Ehrlich et Emil von Behring ont réalisé de grandes choses. Vous en apprendrez plus sur ces trois prix Nobel ici.    

     

     

     

     Paul Ehrlich 

    (1854–1915), Immunologiste

     Paul Ehrlich

    © picture alliance/akg-images

     

     

    Paul Ehrlich a fait des études de médecine mais il préféra se consacrer à la chimie. Il a été l’assistant de Robert Koch, a travaillé avec Emil Behring et lancé la recherche sur l’immunité. Il a obtenu un prix Nobel de médecine en 1908 pour ses travaux en immunologie. Il a expliqué le principe de l’immunité avec sa théorie de la réponse immunitaire centrée sur l’interaction entre les antigènes et les anticorps. Avec celle-ci, il a aussi développé le premier médicament efficace en chimie thérapeutique, fondant la chimiothérapie. Paul Ehrlich est parvenu à soigner la syphilis avec le Salvarsan qui lui valut sa renommée internationale.

     

     

    Robert Koch

    (1843–1910), Microbiologiste

     Robert Koch

    © picture alliance/akg-images

     

     

    Dans son petit laboratoire privé, Robert Koch a identifié le pathogène du charbon en 1876. Il fut ainsi le premier à démontrer qu’un micro­organisme est la cause d’une maladie infectieuse. Ce médecin de campagne obtint alors une chaire de professeur à Berlin où il poursuivit ses recherches dans de meilleures conditions et découvrit le pathogène de la tuberculose en 1882. Cela lui valut une célébrité mondiale et le prix Nobel de médecine en 1905. Il a également découvert le pathogène du choléra lors d’un séjour de recherche en Inde en 1883. Un chercheur italien l’avait déjà décrit mais les deux chercheurs ne se connaissaient pas.

     

     

     Emil von Behring

    (1854–1917), Sérologiste

     Emil von Behring

    © picture alliance/dpa

     

     

     Le médecin militaire Emil Behring fut très tôt convaincu que les agents infectieux ne peuvent être combattus avec des substances chimiques inconnues du corps mais bien avec un antidote généré par le corps pour lutter contre les bactéries. Il ne put approfondir son idée que dans les laboratoires de Robert Koch à Berlin et développa les premiers sérums contre deux terribles maladies infectieuses, la diphtérie et le tétanos. Cela lui valut le premier prix Nobel de médecine en 1901. Il se mit à son compte avec l’argent du prix et créa la société Behring à Marbourg pour produire des sérums. Biontech a repris le site en 2020 et y produit le vaccin contre le coronavirus.

     

     

     © www.deutschland.de

     

     

     


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    Emil Adolf von Behring (15 mars 1854 à Hansdorf (de), Eylau, en province de Prusse-Occidentale - 31 mars 1917 à Marbourg, Allemagne) est un médecin prussien et premier lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine, en 19011 pour avoir découvert le sérum de l'antitoxine de la diphtérie et amené une approche rationnelle des maladies.  

     

     

     

     

     

     Biographie

     

     

    Il était le cinquième d’une famille de douze enfants et son père était un instituteur de village peu fortuné. Comme il était doué, diverses bourses lui permirent de passer l’Abitur, puis, comme il n’aurait pas eu assez d’argent pour payer de longues études, il choisit d’être médecin militaire et, en 1874, il entra à la Kaiser-Wilhelm-Akademie für das militärärztliche Wesen de Berlin où, entre 1874 et 1878, il étudia la médecine. Il est principalement médecin militaire et professeur d'hygiène à la Faculté de médecine de l'université de Marbourg, un poste qu'il garde toute sa vie. Appelé par Robert Koch, il fut nommé à l’Institut des maladies infectieuses de Berlin en 1890.

    Depuis 1874, il est membre, puis membre d'honneur du Pépinière-Corps (de) Suevo-Borussia, qui a perduré jusqu'à aujourd'hui dans le Corps Guestphalia et Suevoborussia Marburg (de)2.

    Le mécanisme de la défense de l'homme contre les micro-organismes se partageait alors entre deux théories : une théorie « cellulaire » où des cellules tueuses permettaient de se débarrasser ainsi des microbes et une théorie « humorale » où l'arme principale contre ces derniers était constituée de facteurs contenus dans le sang. Behring contribue au débat avec en particulier trois publications importantes concernant deux maladies graves à l'époque : la diphtérie, surtout pour les enfants, et le tétanos, cause majeure de décès en temps de guerre, car s'attaquant aux blessés :

    • la première, parue en 1890, démontre l'existence d'un facteur humoral chez des animaux immunisés contre la toxine du tétanos ou de la diphtérie ;
    • la seconde, publiée en 1892, démontre que ce même sérum pouvait transférer une immunité;
    • la troisième utilise ce principe pour le traitement de la diphtérie (Hoechst 1894).

     

     

    En 1901, Behring est lauréat du premier prix Nobel de physiologie ou médecine « pour son travail sur la thérapie par le sérum, particulièrement son application contre la diphtérie, grâce à laquelle il a ouvert une nouvelle voie dans le domaine de la science médicale et par conséquent placé dans les mains du médecin une arme victorieuse contre la maladie et la mort ».

    Von Behring mena avec Kitasato Shibasaburō ses recherches sur l'antitoxine de la diphtérie et celle du tétanos et ils annoncèrent ensemble cette découverte en 1890. Tous deux furent nommés pour le prix Nobel 1901 mais seul von Behring fut lauréat.

    En 1913 Behring propose un vaccin contre la diphtérie : efficace en laboratoire, il s'avère inefficace sur le terrain.

    En 1914, il fut un des signataires du Manifeste des 93.

     

     

     

     

     

    Behringwerke

     

     

    L'entreprise Behringwerke a été créé en 1904 à Marbach et s'est développée ensuite à Marbourg. L'Institut Behring était le pendant de l'Institut Pasteur qui en France produisait des sérums et vaccins à Paris et à Lille. Mais à la différence de l'institution française, Berhingwerke AG a adopté un statut d'entreprise industrielle très rapidement.

    En 1952, Berhingwerke est devenu une filiale à 100 % du conglomérat chimique de Francfort-sur-le-Main, Hoechst. Progressivement, l'activité sérums et vaccins de Beringwerke a été consolidée dans l'activité pharmaceutique de Hoechst. En 1999, les activités pharmaceutiques de Hoecht et de Rhône-Poulenc ont été fusionnées pour constituer Aventis créant en Europe continentale une entreprise susceptible de concurrencer les géants américains du secteur.

     Les activités de Berhingwerke trouvaient difficilement leur place dans le nouveau groupe qui comportait déjà Rhône-Poulenc et l'entreprise Pasteur-Mérieux-Connaught qui avait une envergure mondiale. Les activités Berhingwerke ont donc été démantelées. La partie vaccin a été rachetée par Ciba-Geigy, aujourd'hui Novartis.

    En 2014 Novartis vend son activité vaccin à la firme australienne CSL. En novembre 2015 CSL décide de changer de marque. L'entreprise prend le nom de Seqirus au USA, toutefois en Europe et en Australie le nom de Behring CLS est conservé.L'activité orientée vers le laboratoire d'analyses médicales a été cédée à une banque du sang américaine initialement installée en Floride Dade, qui a repris le nom du grand médecin allemand dans sa raison sociale, Dade-Behring.

     

     Wikipédia

     

     

     


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    Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute fréquence constitué de photons dont l'énergie varie d'une centaine d'eV (électronvolt), à plusieurs MeV1.    

    Ce rayonnement a été découvert en 1895 par le physicien allemand Wilhelm Röntgen, qui a reçu pour cela le premier prix Nobel de physique; il lui donna le nom habituel de l'inconnue en mathématiques, X. Il est naturel (cosmologie, astronomie) ou artificiel (radiologie) et alors résulte du bombardement d'électrons sur une cible généralement en tungstène.

    La principale propriété des rayons X est de traverser la matière en étant partiellement absorbés en fonction de la densité de celle-ci et de l'énergie du rayonnement, ce qui permet d'avoir une information sur l'intérieur des objets qu'ils traversent.

    Les rayons X sont une des modalités principales de l'imagerie médicale et du contrôle non destructif. Ils sont également utilisés en cristallographie. En astrophysique contemporaine, on mesure les rayonnements X de l'espace pour l'étudier.

     

     

     

     

     

     Histoire

     

     

    À la fin du XIXe siècle, Wilhelm Röntgen, comme de nombreux physiciens de l'époque, se passionne pour les rayons cathodiques qui ont été découverts par Hittorf en 1869; ces nouveaux rayons avaient été étudiés par Crookes. A cette époque, tous les physiciens savent reproduire l'expérience de Crookes mais personne n'a encore d'idée d'application de ces rayonnements.

    En 1895, Wilhelm Conrad Röntgen reproduit l'expérience à de nombreuses reprises en modifiant ses paramètres expérimentaux (types de cibles, tensions différentes, etc.). Le 8 novembre 1895, il parvient à rendre luminescent un écran de platinocyanure de baryum. Röntgen décide alors de faire l'expérience dans l'obscurité en plongeant son tube de Crookes dans un caisson opaque. Le résultat est identique à la situation normale. Röntgen place ensuite différents objets de différentes densités entre l'anode et l'écran fluorescent, et en déduit que le rayonnement traverse la matière d'autant plus facilement que celle-ci est peu dense et peu épaisse. Lorsqu'il place des objets métalliques entre le tube et une plaque photographique, il parvient à visualiser l'ombre de l'objet sur le négatif.

    Röntgen en déduit que les rayons sont produits perpendiculairement à la direction d'émission des électrons du tube et que ce rayonnement est invisible et très pénétrant.

    Faute de trouver une dénomination adéquate, Röntgen les baptise « rayons X ». Ce rayonnement est encore souvent appelé Röntgenstrahlung (littéralement : « rayons de Röntgen ») en Allemagne et dans toute l'Europe (sauf en France). L'autre nom de la radiologie est encore aujourd'hui la röntgenologie.

    Le premier cliché célèbre est celui de la main d'Anna Bertha Röntgen réalisé le (22 décembre 1895, pose de 25 minutes); il s'agit de la première radiographie.

    Un mois plus tard, Jean-Alban Bergonié reproduit à Bordeaux l'expérience de Röntgen, avant que ce dernier publie officiellement.

     

     

    Une des premières radiographies, prise par Wilhelm Röntgen.

     

     

     

     

    Le 28 décembre 1895, Röntgen publie sa découverte dans un article intitulé « Über eine neue Art von Strahlen » (en français : « À propos d'une nouvelle sorte de rayons ») dans le bulletin de la Société physico-chimique de Wurtzbourg. C'est cette découverte qui lui vaudra le premier prix Nobel de physique en 1901.

     

     Il tire quatre conclusions dans son article :

     

    « Les rayons X sont absorbés par la matière ; leur absorption est fonction de la masse atomique des atomes absorbants;

    Les rayons X sont diffusés par la matière; c'est le rayonnement de fluorescence;

    Les rayons X impressionnent la plaque photographique;

    Les rayons X déchargent les corps chargés électriquement. »

     

    La recherche de Röntgen est rapidement développée en dentisterie, puisque deux semaines plus tard, le Dr Otto Walkhoff réalise à Brunswick la première radiographie dentaire.

     

    Il faut vingt-cinq minutes d'exposition. Il utilise une plaque photographique en verre, recouverte de papier noir et d'une digue (champ opératoire) en caoutchouc. Six mois après paraît le premier livre consacré à ce qui va devenir la radiologie dont les applications se multiplient, dans le cadre de la physique médicale, pour le diagnostic des maladies puis leur traitement (radiothérapie qui donne une expansion extraordinaire à ce qui était jusque-là l'électrothérapie). Avant la fin de l'année 1896, Otto Walkhoff et Fritz Giesel ouvrent le premier laboratoire de radiologie dentaire.

    Les temps d'exposition sont alors longs et les effets secondaires notables. Les cas de brûlures sont nombreux. Certains praticiens, ne voyant pas le lien entre l'exposition aux rayons X et les brûlures, concluent qu'elles sont dues aux rayons ultraviolets. Certains hésitent toutefois à réaliser des clichés radiologiques sans nécessité. De plus, tous les praticiens ne relèvent pas les mêmes effets : le Dr Williams, en 1897, indique que sur 250 patients exposés aux rayons X, il n'a noté aucun effet secondaire indésirable. Toutefois il ne faudra pas longtemps pour qu'un lien causal soit établi entre l'exposition prolongée aux rayons X et les brûlures : en 1902 le Dr EA Codman, recensant les préjudices causés par les rayons X, note qu'ils ont pratiquement disparu.

    Röntgen laissa son nom à la première unité de mesure utilisée en radiologie pour évaluer une exposition aux rayonnements. Le symbole des röntgens est R.

    La découverte de Röntgen fit rapidement le tour de la Terre. Elle suscita des expériences y compris en dehors des cercles scientifiques et marqua l'imaginaire de la culture populaire.

    Des chercheurs tels que Thomas A. Edison, Nikola Tesla, A.A. Campbell Swinton firent immédiatement des expériences avec les rayons Röntgen. En novembre 1896, un inventeur américain, le Dr Robert D'Unger, proposa un téléphone aux rayons X, censé permettre de transmettre les images par fil télégraphique.

    En 1897, Antoine Béclère, pédiatre et clinicien réputé, créa, à ses frais, le premier Laboratoire hospitalier de radiologie.

    Tout le monde voulait faire photographier son squelette. Mais pendant longtemps, les doses étaient trop fortes. Par exemple, Henri Simon, photographe amateur, a laissé sa vie au service de la radiologie. Chargé de prendre les radiographies, les symptômes dus aux radiations ionisantes apparurent après seulement deux ans de pratique. On lui amputa d'abord la main (qui était constamment en contact avec l'écran fluorescent) mais ensuite, un cancer généralisé se déclara.

    Au début de la radiologie, les rayons X étaient utilisés à des fins multiples : dans les fêtes foraines où on exploitait le phénomène de fluorescence, dans les magasins où l'on étudiait l'adaptation d'une chaussure au pied des clients grâce au rayonnement et on les utilisait pour la radiographie médicale. Encore là, on fit quelques erreurs, par exemple en radiographiant les femmes enceintes.

    Le premier « Congrès international de radiologie », qui réunit des scientifiques de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Suède, émet en 1925 des recommandations portant sur les « rayonnements ionisants ».

    Un monument a été inauguré en 1936 au voisinage du pavillon Roentgen de l’hôpital St-Georg, à Hambourg, à l’initiative du professeur allemand Hans Meyer, « Aux radiologues de toutes les nations : […] qui ont fait don de leur vie dans la lutte contre les maladies de l’humanité… ».

     

     

     

     Wikipedia

     


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    BIOGRAPHIE WILHELM RÖNTGEN - Bien qu'il ne soit pas un brillant élève, Wilhelm Röntgen fait preuve de grande ingéniosité en physique. C'est grâce à cela et à son intuition qu'il découvre l'application du rayon X en 1895.    

     

     

    Biographie courte de Wilhelm Röntgen - Né le 27 mars 1845 à Lennep en Allemagne, Wilhelm Conrad Röntgen est le fils unique d'un Allemand, marchand aisé de vêtements, et d'une Néerlandaise. 

    Il passe une grande partie de son enfance aux Pays-Bas. Là-bas, il est expulsé de l'école secondaire sans pouvoir passer son diplôme, accusé d'avoir fait la caricature d'un de ses professeurs. Voulant continuer ses études, il atterrit à l'Ecole Polytechnicum de Zurich, en Suisse, qui vient d'être fondée. Il poursuit dans la physique à partir de 1865 et y rencontre sa femme, six ans plus âgée. Fille du patron d'une brasserie où professeurs et étudiants se retrouvent régulièrement, Wilhelm et Anna-Bertha Ludwig se marient en 1872 et finissent leur vie ensemble.

    Diplômé ingénieur en 1868, Wilhelm Röntgen est promu docteur ès sciences de l'Université l'année suivante grâce à sa thèse sur l'étude des gaz. Soutenu par deux de ses professeurs, Rudolf Clausius et August Kundt, il poursuit ses travaux en physique et suit Kundt en Bavière où ce dernier est appelé par l'Université de Würzburg. Le professeur lui offre une place d'assistant pour lui permettre de débuter une carrière universitaire, mais le corps professoral de l'université votent contre la nomination de Röntgen. Parti pour Strasbourg en 1874, il devient chargé d'enseignement de physique. Sa renommée grandit. Appelé à l'Université de Giessen en 1879, il reçoit finalement la chaire de physique et la direction de l'Institut de physique à l'Université de Würzburg en 1888. Il y termine sa carrière.

     

     

     

     

     

     La découverte des rayons X et de la radiographie

     

     

    Continuant ses recherches en physique, Wilhelm Röntgen travaille plus particulièrement sur les rayons cathodiques, c'est-à-dire une émission continue d'électrons, capable d'engendrer une fluorescence lorsqu'elle passe à travers un gaz excité. C'est à ce genre d'expérience que se livre le physicien allemand en 1895. Il place son système dans une boîte en carton noir, et pourtant, quand il actionne le rayon cathodique, il remarque qu'une plaque de platinocyanure de baryum, placé là par hasard, émet une lumière verdâtre fluorescente. Plus surprenant encore, les divers objets placés entre le rayon et la plaque ne semblent pas compromettre le rayonnement fluorescent. Il a ainsi découvert le 28 novembre 1895 de nouveaux rayons, qu'il nomme "X".

     Röntgen multiplie les expériences et remarque que les os de sa main laissaient une ombre. La première radiographie – celle de la main de sa femme – nécessite un temps d'exposition de 20 minutes. Le 28 décembre 1895, il publie sa découverte dans un article intitulé "A propos d'une nouvelle sorte de rayons". Il les baptise "Rayons X" à défaut de trouver une dénomination adéquate. Avec cette découverte, il reçoit d'innombrables honneurs, prix, médailles, dont le premier prix Nobel de physique en 1901. Les rayons X sont aujourd'hui couramment employés dans le domaine médical, pour détecter des fractures, par exemple. Le domaine de la sécurité les utilise aussi régulièrement, pour contrôler le contenu des bagages des visiteurs ou des voyageurs.

     

     

     

     

     

    La mort de Wilhelm Röntgen

     

     

    Malgré cette renommée, Wilhelm Röntgen reste humble et réticent à s'exhiber. Bien qu'il soit à l'écoute des critiques et des conseils, il ne souhaite pas prendre d'assistant. Il tire ses plus grandes joies de la nature, en particulier la montagne, et continue à fabriquer ses propres appareils, dont certains remarquables d'ingéniosité et de technicité. Très patriote, il vit mal la défaite de l'Allemagne en 1918, et se trouve ruiné par l'inflation qui suit. Il meurt seul le 10 février 1923, à Munich en Allemagne, abattu par la perte de sa femme et le contexte économique, des suites d'un cancer du côlon. Ce cancer ne semble pas avoir été engendré par ses travaux, Röntgen se protégeant à l'aide d'un bouclier de plomb. Aujourd'hui encore un musée entier lui est dédié à Remscheid, près de sa maison natale.

     

     

     

     

     

     WILHELM CONRAD RÖNTGEN : DATES CLÉS

     

     8 novembre 1895 : Découverte des rayons X

    Le physicien allemand Wilhelm Röntgen découvre les rayons X. Les premières radiographies seront pratiquées quelques mois plus tard et la radiologie sera enseignée dans la plupart des facultés de médecine européennes à partir de 1897. A l'époque, les radiologues ne connaissaient pas les risques de la radiodermite et ne se protégeaient pas contre les rayons. Les patients devaient quant à eux garder la pose pendant plus de 20 minutes.

     

     22 décembre 1895 : Première radiographie

    Le physicien allemand Wilhelm Konrad Röntgen qui a fait la découverte des rayons X le 8 novembre, effectue la première radiographie sur la main de sa femme. La radiologie sera enseignée dans la plupart des facultés de médecine européennes à partir de 1897. Mais les radiologues ne connaissaient pas les risques de la radiodermite et ne se protégeaient pas contre les rayons.

     

     10 décembre 1901 : Premiers prix Nobel

    Cinq ans après la mort d’Alfred Nobel, les premiers prix attribués en son nom sont remis par le roi de Suède. Cinq noms incarnent les "bienfaiteurs de l’humanité", selon les propres mots du testament de Nobel, chacun dans un domaine. En physique, Wilhelm Conrad Röntgen est récompensé pour sa découverte des rayons X, Jacobus Henricus van 't Hoff est primé en chimie, Emil Adolf von Behring en médecine, Sully Prudhomme en littérature, tandis que le fondateur de la Croix-Rouge Henry Dunant et le président de la société française pour l’arbitrage entre les nations, Frédéric Passy, se partagent le Nobel de la paix.

     

     

     lintern@ute

     

     

     


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    Carl Friedrich Gauss (30 avril 1777 [Brunswick] - 23 février 1855 [Göttingen])   

     

     

    Carl Friedrich Gauss, né le 30 avril 1777 à Brunswick, est considéré par ses pairs comme le prince des mathématiciens. Il est à la fois le dernier des classiques, et le premier des modernes, c'est-à-dire qu'il a résolu les problèmes les plus classiques avec les méthodes les plus modernes. Par exemple, il démontra comment partager une tarte en 17 parts égales à l'aide des seuls règle et compas, ce qui était un problème ouvert depuis les grecs. Mieux, il démontra pour quels nombres ce partage en parts égales est possible.

    Gauss est né dans une famille modeste : sa mère était femme de chambre, son père exerçait toute sorte de métiers, du jardinage à la trésorerie d'une société d'assurances. Il est un élève particulièrement précoce. Un épisode célèbre (peut-être romancé !) de son enfance rapporte qu'alors qu'il était âgé de 9 ans, son maître demanda de calculer 1+2+...+100. Gauss inscrivit presque immédiatement le résultat sur son ardoise, ayant trouvé une méthode extrêmement efficace pour calculer de telles sommes.

    A 11 ans, Gauss entre au lycée, où il étudie latin, grec, mathématiques, etc... Il est un élève tellement brillant que le duc de Brunswick souhaite le rencontrer. Visiblement séduit par cet entretien, le duc le prend sous sa protection et lui accorde une bourse : c'est ainsi que Gauss, quoiqu'issu d'une famille modeste, pourra poursuivre ses études.

     Il entre à l'université de Göttingen à l'automne 1795. Un an plus tard, après avoir découvert comment construire à la règle et au compas le polygone régulier à 17 côtés, il décide de se consacrer aux mathématiques. Sa thèse, soutenue en 1799, contient la première démonstration du théorème fondamental de l'algèbre. Deux ans plus tard, il publie Disquisitiones Arithmaticae, un ouvrage consacré à la théorie des nombres, où il explore des méthodes complètement nouvelles. Cette même année, en 1801, il détermine l'orbite de Cérès, une planète naine du système solaire, apparue furtivement sur les écrans des télescopes au début de 1801, et disparue ensuite. A cette occasion, Gauss introduit un outil fondamental, la méthode des moindres carrés.

    Gauss se marie en 1805 avec Johanna Osthoff; ensemble ils ont trois enfants, mais son épouse décède des suites du troisième accouchement en 1809. Il se remarie en 1812 et aura à nouveau trois enfants. En 1807, il est nommé directeur de l'observatoire astronomique de Göttingen. Ceci l'éloigne peu à peu des mathématiques les plus abstraites d'autant qu'en 1818, il est chargé de la triangulation du royaume de Hanovre afin d'établir une cartographie de qualité. Ce travail routinier l'amène pendant huit ans à sillonner toute la région de Hanovre et à écrire de nombreux traités de géodésie. La recherche mathématique n'est pas loin cependant, et en 1828, il publie Disquisitiones generales circa superficies curvas, consacré à la géométrie différentielle.

    En 1831 arrive à Göttingen Wilhelm Weber avec qui Gauss s'entend à merveille. Pendant six ans, jusqu'à ce que Weber soit chassé de l'Université pour avoir protesté contre le régime, les deux savant mènent des recherches sur l'électro-magnétisme. Ainsi, le "gauss" est devenu l'unité d'induction magnétique.

    Gauss achève sa carrière de mathématicien en 1849, à l'occasion d'un jubilé en son honneur. Peu à peu, sa santé se détériore, et il meurt à Göttingen le 23 février 1855 pendant son sommeil.

     

    On trouvera plus d'informations sur Carl Gauss dans le livre qui lui est consacré de la collection "Génies Mathématiques".

     

     

     Bibm@th.net

     

     

     


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  •  Le buste de César Chiaramonti, portrait posthume en marbre, 44-30 av. J.-C., Museo Pio-Clementino, Musées du Vatican

     

       

     

     

    Les Commentarii de Bello Gallico de César, en latin, sont l'un des meilleurs exemples survivants de prose latine sans fioritures. Il a par conséquent été un sujet d'étude intense pour les latinistes et est l'une des sources de prose classiques traditionnellement utilisées comme texte d'enseignement standard dans l'éducation latine moderne. Il commence par la phrase souvent citée "Gallia est omnis divisa in partes tres", signifiant "La Gaule est un tout divisé en trois parties". L'introduction est mondialement connue pour son aperçu de la Gaule. Les guerres gauloises sont devenues un cadre populaire dans la fiction historique moderne, en particulier celle de la France et de l'Italie. De plus, la bande dessinée Astérix se déroule peu de temps après la guerre des Gaules, où le village du personnage titulaire est le dernier bastion en Gaule contre les légions de César. 

     

     

     


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    Statère d'or de Vercingétorix, 53–52 av. J.-C.

     

     

     

     

    Très peu de sources sur les guerres gauloises survivent. Les Gaulois n'ont pas enregistré l'histoire de leurs peuples et ainsi toute perspective gauloise s'est perdue dans le temps. Les écrits de Jules César restent la principale source d'information, ce qui complique la tâche des historiens car elle est biaisée en sa faveur. Seule une poignée d'autres œuvres contemporaines font référence au conflit, mais aucune n'est aussi approfondie que celle de César, et la plupart s'appuient sur le récit de César. Le fait qu'il ait conquis la Gaule est certain. Les détails, cependant, sont moins clairs.

     

     

     

     

     

     Les Commentarii

     

     

    La principale source contemporaine du conflit est le Commentarii de Bello Gallico de Jules César , qui a été largement considéré comme véridique et exact jusqu'au XXe siècle. Pas plus tard qu'en 1908, Camille Jullian a écrit une histoire complète de la Gaule et a considéré le récit de César comme infaillible. Mais après la Seconde Guerre mondiale, les historiens ont commencé à se demander si les affirmations de César tenaient.

    L'historien David Henige conteste la population supposée et le nombre de guerriers. César prétend qu'il pouvait estimer la population des Helvètes car dans leur camp il y avait un recensement, écrit en grec sur des tablettes, qui aurait fait état de 263 000 Helvètes et 105 000 alliés, dont exactement un quart (92 000) étaient des combattants. Mais Henige souligne qu'un tel recensement aurait été difficile à réaliser par les Gaulois, que cela n'avait aucun sens d'être écrit en grec par des tribus non grecques, et que transporter une si grande quantité de tablettes de pierre ou de bois lors de leur migration ont été un exploit monumental. Henige trouve étrangement pratique qu'exactement un quart étaient des combattants, ce qui suggère que les chiffres ont plus probablement été exagérés par César que comptés par recensement. Les auteurs contemporains ont également estimé que la population des Helvètes et de leurs alliés était inférieure; Tite-Live a supposé qu'il y en avait 157 000 au total (bien que Henige pense toujours que ce nombre est inexact). Hans Delbrück estime qu'il y avait au plus 20 000 Helvètes en migration, dont 12 000 étaient des guerriers. Gilliver pense qu'il n'y avait pas plus de 50 000 Helvètes et alliés.

    En fin de compte, les érudits modernes voient les Commentarii comme un morceau de propagande très intelligent écrit par César, construit pour faire paraître César bien plus grand qu'il ne l'était. Henige note que le ton neutre et l'écriture facile à lire de César ont rendu d'autant plus facile l'acceptation de ses affirmations farfelues. Il a cherché à présenter son combat comme une défense justifiée contre la barbarie des Gaulois (ce qui était important, car César avait été l'agresseur contrairement à ses prétentions). En donnant l'impression qu'il a gagné contre toute attente et subi des pertes minimes, il a encore renforcé la conviction que lui et les Romains étaient protégés par les dieux et destinés à gagner contre les barbares païens de la Gaule. Dans l'ensemble, Henige conclut que " Jules César doit être considéré comme l'un des premiers - et les plus durablement réussis - "spin doctor" de l'histoire ". Gilliver appelle également César un "spin-doctor", notant qu'il s'est rendu compte de l'importance de maintenir les apparences à Rome.

    Kurt Raaflaub soutient, contrairement à Henige et Gilliver, que la campagne de César n'était en fait pas exceptionnellement brutale par rapport aux normes de l'époque, même si elle est considérée comme macabre selon les normes modernes. Raaflaub note que César a généralement essayé d'éviter la bataille là où elle n'était pas nécessaire et a essayé d'être plus indulgent que la plupart des généraux de son temps. Que ce soit vrai ou non, César semble faire de grands efforts pour apparaître comme ayant la haute moralité. Cela permet à César de se comparer favorablement aux Gaulois « barbares », et de se présenter, comme le dit Raaflaub, comme le « parfait citoyen romain ». Raaflaub soutient que l'œuvre de César est certainement pleine de propagande, mais qu'elle contient plus de vérité que la plupart des auteurs ne le pensent. Surtout, il soutient que cela montre comment César se voyait et comment il pensait qu'un chef devait gouverner. Raaflaub note que l'assujettissement des Gaulois par César aurait été accueilli favorablement chez lui et aurait été considéré comme une paix juste.

     

     

     


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  • Jules César acceptant la reddition de Vercingétorix après la bataille d'Alésia, Guerre des Gaules (source : Pinterest)

     

     

     

    Le printemps de 51avant J.-C. a vu les légions faire campagne parmi les tribus belges pour étouffer toute idée de soulèvement, et les Romains ont obtenu la paix. Mais deux chefs du sud-ouest de la Gaule, Drappes et Lucterius, restaient ouvertement hostiles aux Romains et avaient fortifié le formidable oppidum Cadurci d'Uxellodunum. Gaius Caninius Rebilus a encerclé l'oppidum et mis le siège d'Uxellodunum, se concentrant sur la construction d'une série de camps, une circonvallation et perturbant l'accès gaulois à l'eau. Une série de tunnels (dont des preuves archéologiques ont été trouvées) ont été creusés jusqu'à la source qui alimentait la ville. Les Gaulois ont tenté d'incendier les ouvrages de siège romains, mais en vain. Finalement, les tunnels romains ont atteint la source et détourné l'approvisionnement en eau. Ne se rendant pas compte de l'action romaine, les Gaulois ont cru que la source qui s'assèche était un signe des dieux et se sont rendus. César a choisi de ne pas massacrer les défenseurs et de leur couper les mains à titre d'exemple.

     

     

     Carte de campagne de 51 av. J.-C. Les dernières grandes révoltes sont réprimées et des opérations de ratissage ont lieu dans le sud-ouest.

     

     

     

    Les légions ont de nouveau hiverné en Gaule, mais peu de troubles se sont produits. Toutes les tribus s'étaient rendues aux Romains et peu de campagnes ont eu lieu en 50 avant J.-C.

     

     

     

     

     

     César victorieux

     

     

     La Gaule en 50 av. J.-C. : entièrement conquise

     

     

     

    En l'espace de huit ans, César avait conquis toute la Gaule et une partie de Britannia. Il était devenu fabuleusement riche et avait atteint une réputation légendaire. Les guerres gauloises ont fourni suffisamment de gravité à César pour qu'il puisse par la suite mener une guerre civile et se déclarer dictateur, dans une série d'événements qui conduiraient finalement à la fin de la République romaine.

    Les guerres gauloises n'ont pas de date de fin claire. Les légions ont continué à être actives en Gaule jusqu'en 50 avant J.-C., quand Aulus Hirtius a repris la rédaction des rapports de César sur la guerre. Les campagnes auraient pu se poursuivre dans les terres germaniques, si ce n'était de la guerre civile romaine imminente. Les légions de Gaule ont finalement été retirées en 50 avant J.-C. à l'approche de la guerre civile, car César aurait besoin d'elles pour vaincre ses ennemis à Rome. Les Gaulois n'avaient pas été entièrement subjugués et ne faisaient pas encore officiellement partie de l'empire. Mais cette tâche n'était pas celle de César, et il la laissa à ses successeurs. La Gaule ne sera officiellement transformée en provinces romaines qu'au règne d'Auguste en 27 après J.-C. Plusieurs rébellions se sont produites par la suite et les troupes romaines ont été maintenues stationnées dans toute la Gaule. L'historien Gilliver pense qu'il aurait pu y avoir des troubles dans la région jusqu'en 70 après J.-C., mais pas au niveau de la révolte de Vercingétorix.

    La conquête de la Gaule a marqué le début de près de cinq siècles de domination romaine, qui aurait de profondes répercussions culturelles et historiques. La domination romaine a apporté avec elle le latin, la langue des Romains. Cela évoluerait vers l'ancien français, donnant à la langue française moderne ses racines latines. La conquête de la Gaule a permis une nouvelle expansion de l'Empire dans le nord-ouest de l'Europe. Augustus pousserait en Germanie et atteindrait l'Elbe, bien qu'installé sur le Rhin comme frontière impériale après la désastreuse bataille de la forêt de Teutoburg. En plus de faciliter la conquête de certaines parties de la Germanie, la conquête romaine de Britannia menée en 43 après J.-C. par Claudius s'appuya également sur les invasions de César. L'hégémonie romaine durera, avec une seule interruption, jusqu'au passage du Rhin en 406 après J.-C. 

     

     

     


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  • Mémorial de Vercingétorix à Alésia, où il a fait son dernier combat

     

     

     

     

    Les préoccupations existentielles gauloises ont atteint leur paroxysme en 52 avant J.-C et ont provoqué la révolte généralisée que les Romains avaient longtemps redoutée. Les campagnes de 53 av. J.-C. avaient été particulièrement dures et les Gaulois craignaient pour leur prospérité. Auparavant, ils n'étaient pas unis, ce qui les avait rendus faciles à conquérir. Mais cela a changé en 53 avant J.-C, lorsque César a annoncé que la Gaule était désormais traitée comme une province romaine, soumise aux lois et à la religion romaines. C'était un sujet d'immense préoccupation pour les Gaulois, qui craignaient que les Romains ne détruisent la terre sainte gauloise, que les Carnutes surveillaient. Chaque année les druides s'y réunissaient pour faire la médiation entre les tribus sur les terres considérées comme le centre de la Gaule. Une menace pour leurs terres sacrées était une question qui a finalement uni les Gaulois. Au cours de l'hiver, le roi charismatique de la tribu des Arvernes, Vercingétorix, a réuni une grande coalition sans précédent de Gaulois.

    César était encore à Rome lorsque la nouvelle de la révolte lui parvint. Il se précipite en Gaule pour tenter d'empêcher la révolte de s'étendre, se dirigeant d'abord vers la Provence pour assurer sa défense, puis vers Agedincum pour contrer les forces gauloises. César a pris une route sinueuse vers l'armée gauloise pour capturer plusieurs oppida pour se nourrir. Vercingétorix a été contraint de se retirer de son siège de la capitale Boii de Gorgobina (les Boii étaient alliés à Rome depuis leur défaite aux mains des Romains en 58 avant J.-C). Cependant, c'était encore l'hiver et il réalisa que la raison pour laquelle César avait fait un détour était que les Romains manquaient de ravitaillement. Ainsi, Vercingétorix a mis en place une stratégie pour affamer les Romains. Il a évité de les attaquer purement et simplement et a attaqué les groupes de recherche de nourriture et les trains de ravitaillement à la place. Vercingétorix abandonna un grand nombre d'oppidums, ne cherchant qu'à défendre les plus forts, et à s'assurer que les autres et leurs approvisionnements ne pourraient pas tomber aux mains des Romains. Une fois de plus, un manque de ravitaillement força la main de César, et il assiégea l'oppidum d'Avaricum où Vercingétorix s'était réfugié.

     À l'origine, Vercingétorix s'était opposé à la défense d'Avaricum, mais les Bituriges Cubi l'avaient persuadé du contraire. L'armée gauloise était campée à l'extérieur de la colonie. Même en défendant, Vercingétorix souhaitait abandonner le siège et distancer les Romains. Mais les guerriers d'Avaricum ne voulaient pas le quitter. Dès son arrivée, César a rapidement commencé la construction d'une fortification défensive. Les Gaulois ont continuellement harcelé les Romains et leurs équipes de recherche de nourriture pendant qu'ils construisaient leur camp et tentaient de l'incendier. Mais même le climat hivernal féroce n'a pas pu arrêter les Romains, et ils ont construit un camp très solide en seulement 25 jours. Les Romains ont construit des engins de siège et César a attendu l'occasion d'attaquer l'oppidum fortement fortifié. Il a choisi d'attaquer pendant une tempête de pluie lorsque les sentinelles étaient distraites. Des tours de siège ont été utilisées pour attaquer le fort et l'artillerie baliste a battu les murs. Finalement, l'artillerie a percé un trou dans un mur et les Gaulois n'ont pas pu empêcher les Romains de prendre la colonie. Les Romains ont alors pillé et pillé Avaricum ; César n'a fait aucun prisonnier et prétend que les Romains en ont tué 40 000. Que la coalition gauloise ne se soit pas effondrée après cette défaite témoigne du leadership de Vercingétorix. Même après avoir perdu Avaricum, les Aedui étaient prêts à se révolter et à rejoindre la coalition. Ce fut encore un autre revers pour les lignes d'approvisionnement de César, car il ne pouvait plus s'approvisionner via les Éduens (bien que la prise d'Avaricum ait approvisionné l'armée pour le moment).

     Vercingétorix se retire maintenant à Gergovie, la capitale de sa propre tribu, qu'il tient à défendre. César est arrivé alors que le temps se réchauffait et le fourrage est finalement devenu disponible, ce qui a quelque peu atténué les problèmes d'approvisionnement. Comme d'habitude, César entreprit rapidement de construire une fortification pour les Romains. Il a capturé un territoire plus proche de l'oppidum. Ce qui s'est passé lors de la bataille de Gergovie qui a suivi reste quelque peu flou. César prétend qu'il venait d'ordonner à ses hommes de prendre une colline près de l'oppidum, et qu'il a alors sonné la retraite. Mais aucune telle retraite n'a eu lieu et les Romains ont directement attaqué la colonie. Gilliver estime qu'il est probable que César n'ait pas réellement sonné la retraite et que c'était son plan depuis le début de prendre la colonie. L'affirmation douteuse de 

    Vercingétorix se retire maintenant à Gergovie, la capitale de sa propre tribu, qu'il tient à défendre. César est arrivé alors que le temps se réchauffait et le fourrage est finalement devenu disponible, ce qui a quelque peu atténué les problèmes d'approvisionnement. Comme d'habitude, César entreprit rapidement de construire une fortification pour les Romains. Il a capturé un territoire plus proche de l'oppidum. Ce qui s'est passé lors de la bataille de Gergovie qui a suivi reste quelque peu flou. César prétend qu'il venait d'ordonner à ses hommes de prendre une colline près de l'oppidum, et qu'il a alors sonné la retraite. Mais aucune telle retraite n'a eu lieu et les Romains ont directement attaqué la colonie. Gilliver estime qu'il est probable que César n'ait pas réellement sonné la retraite et que c'était son plan depuis le début de prendre la colonie. L'affirmation douteuse de César visait probablement à se distancer de l'échec romain qui s'ensuivit et qui fut écrasant. En infériorité numérique, l'assaut romain s'est soldé par une nette défaite. César affirme que 700 de ses hommes sont morts, dont 46 centurions, bien que les chiffres réels soient probablement beaucoup plus élevés. César se retira du siège et la victoire de Vercingétorix attira de nombreuses autres tribus gauloises à sa cause. Malgré leur perte, les Romains ont quand même convaincu de nombreuses tribus germaniques de les rejoindre après la bataille.

     

     

     

     

     

     Siège d'Alésia, écrasement des révoltes

     

     

     

     Carte de campagne 52 avant J.-C. La majeure partie du sud et du centre de la Gaule est en révolte. Notez la victoire gauloise à la bataille de Gergovie et la ruée vers le nord de César depuis Rome.

     

     

     

    Vercingétorix choisit ensuite de défendre l'oppidum Mandubii d'Alésia, dans ce qui allait devenir le siège d'Alésia. Il a rassemblé quelque 70 000 à 100 000 guerriers. Après la mauvaise performance à Gergovia, César a estimé qu'un assaut direct contre les Gaulois n'était plus une solution viable, il a donc choisi de simplement assiéger la colonie et d'affamer les défenseurs. Vercingétorix était d'accord avec cela, car il avait l'intention d'utiliser Alésia comme un piège pour lancer une attaque à la pince sur les Romains et a immédiatement envoyé un appel à une armée de secours. Vercingétorix ne s'attendait probablement pas à l'intensité des préparatifs du siège romain. Bien que l'archéologie moderne suggère que les préparatifs de César n'étaient pas aussi complets qu'il le décrit, il est évident qu'il a posé des travaux de siège incroyables. En l'espace d'un mois, les Romains ont construit quelque 40 km de fortifications. Celles-ci comprenaient une tranchée pour les soldats, un fossé anti-cavalerie, des tours à intervalles réguliers et des pièges devant les tranchées. Les fortifications ont été creusées en deux lignes, une pour protéger des défenseurs et une pour protéger des releveurs. Des preuves archéologiques suggèrent que les lignes n'étaient pas continues comme le prétend César et utilisaient beaucoup le terrain local, mais il est évident qu'elles fonctionnaient. L'armée de secours de Vercingétorix est arrivée rapidement, mais des attaques coordonnées concertées par les défenseurs et les releveurs n'ont pas réussi à évincer les Romains.

    Après de multiples attaques, les Gaulois ont réalisé qu'ils ne pourraient pas venir à bout des impressionnants ouvrages de siège romains. A ce stade, il est devenu clair que les Romains seraient en mesure de survivre aux défenseurs et que la révolte était vouée à l'échec. L'armée de relève a fondu. Vercingétorix s'est rendu et a été détenu comme prisonnier pendant les six années suivantes jusqu'à ce qu'il soit défilé à travers Rome et cérémonieusement garrotté au Tullianum en 46 avant J.-C.

     

     

     

     Recréation moderne des fortifications d'Alesia, avec des rangées de pieux devant un fossé, une approche en pente élevée et des tours régulières pour les sentinelles romaines

     

     

     

    La révolte étant écrasée, César a mis ses légions en quartier d‘hiver sur les terres des tribus vaincues pour empêcher une nouvelle rébellion. Il envoya des troupes pour protéger les Remi, qui avaient été des alliés fidèles des Romains tout au long de la campagne. Mais la résistance n'était pas entièrement terminée : César n'avait pas encore pacifié le sud-ouest de la Gaule.

     

     

     


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     Denier frappé par L. Hostilius Saserna, 48 av. J.-C., montrant la tête d'un captif gaulois et un char britannique au revers. L'expert en pièces de monnaie Michael Crawford rejette la théorie de plusieurs historiens selon laquelle la tête à l'avers est celle de Vercingétorix.

     

       

     

     

     Le soulèvement hivernal de 54 av. J.-C. avait été un fiasco pour les Romains. Une légion avait été entièrement perdue et une autre presque détruite. Les révoltes avaient montré que les Romains ne maîtrisaient pas vraiment la Gaule. César s'est lancé dans une campagne pour subjuguer complètement les Gaulois et prévenir toute résistance future. Jusqu'à sept légions, il avait besoin de plus d'hommes. Deux autres légions ont été recrutées et une a été empruntée à Pompée. Les Romains avaient maintenant 40 000 à 50 000 hommes. César a commencé la campagne brutale tôt, avant que le temps ne se soit réchauffé. Il s'est concentré sur une campagne non traditionnelle, démoralisant les populations et attaquant les civils. Il a attaqué les Nervii et a concentré son énergie sur les raids, l'incendie de villages, le vol de bétail et la prise de prisonniers. Cette stratégie a fonctionné et les Nervii se sont rapidement rendus. Les légions sont retournées à leurs lieux d'hivernage jusqu'à ce que la saison de la campagne commence pleinement. Une fois que le temps s'est réchauffé, César a lancé une attaque surprise contre les Senones. N'ayant pas eu le temps de se préparer à un siège ni même de se retirer dans leur oppidum, les Sénones se rendirent également. L'attention s'est tournée vers les Menapii, où César a suivi la même stratégie de raid qu'il avait utilisée sur les Nervii. Cela a tout aussi bien fonctionné sur les Menapii, qui se sont rendus rapidement.

     

     

       

     

     Carte de campagne de 53 av. J.-C. Encore une fois, les tribus révoltées sont représentées par des icônes en forme de flammes. Bien qu'elle ait été conquise l'année précédente, Britannia n'est pas ombragée en rouge, car il ne s'agissait pas d'une acquisition territoriale : les Bretons n'étaient devenus que des tributaires.

     

     

     

    Les légions de César avaient été divisées pour réprimer plus de tribus, et son lieutenant Titus Labienus avait avec lui 25 cohortes (environ 12 000 hommes) et une bonne partie de la cavalerie dans les terres des Treveri (dirigées par Indutiomarus). Les tribus germaniques avaient promis de l'aide aux Treveri, et Labienus s'est rendu compte que sa force relativement petite serait sérieusement désavantagée. Ainsi, il a cherché à appâter les Treveri dans une attaque à ses conditions. Il l'a fait en feignant un retrait, et les Treveri ont mordu à l'hameçon. Cependant, Labienus s'était assuré de feinter une colline, obligeant les Treveri à la gravir, donc au moment où ils atteignirent le sommet, ils étaient épuisés. Labienus a abandonné la prétention de se retirer et a livré bataille en battant les Treveri en quelques minutes; la tribu se rendit peu de temps après. Dans le reste de la Belgique, trois légions ont attaqué les tribus restantes et ont forcé une reddition généralisée, y compris les Eburons sous Ambiorix.

    César cherchait maintenant à punir les tribus germaniques pour avoir osé aider les Gaulois. Il emmena ses légions sur le Rhin une fois de plus en construisant un pont. Mais encore une fois, les approvisionnements de César lui ont fait défaut, le forçant à se retirer pour éviter de s'engager avec le toujours puissant Suebi alors qu'il manquait de fournitures. Quoi qu'il en soit, César avait exigé une reddition généralisée par le biais d'une campagne de représailles vicieuse axée sur la destruction plutôt que sur la bataille. La Gaule du Nord a été essentiellement aplatie. À la fin de l'année, six légions ont hiverné, deux chacune sur les terres des Senones, des Treveri et des Lingons. César visait à empêcher une répétition de l'hiver désastreux précédent, mais étant donné la brutalité des actions de César cette année-là, un soulèvement ne pouvait pas être arrêté par les seules garnisons.

     

     

     


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    Légionnaires romains débarquant d'une galère lors de la première invasion de Britannia par César. César a envahi Britannia à deux reprises, en 55 et 54 av. [source Pinterest]

     

     

     

     

     L'approche de César vers Britannia en 54 avant JC était beaucoup plus complète et réussie que son expédition initiale. De nouveaux navires avaient été construits au cours de l'hiver et César disposait maintenant de cinq légions et 2 000 cavaliers. Il laissa le reste de son armée en Gaule pour maintenir l'ordre. Gilliver note que César a emmené avec lui un bon nombre de chefs gaulois qu'il considérait comme indignes de confiance afin de pouvoir les surveiller, signe supplémentaire qu'il n'avait pas complètement conquis la Gaule. Une série de révoltes là-bas à la fin de l'année ont été la preuve de l'instabilité gauloise continue.   

    César débarque sans résistance et part immédiatement à la recherche de l'armée bretonne. Les Bretons ont utilisé des tactiques de guérilla pour éviter une confrontation directe. Cela leur a permis de rassembler une formidable armée sous Cassivellaunus, roi des Catuvellauni. L'armée bretonne avait une mobilité supérieure en raison de sa cavalerie et de ses chars, ce qui leur permettait facilement d'échapper et de harceler les Romains. Les Bretons ont attaqué un groupe de recherche de nourriture, dans l'espoir d'éliminer le groupe isolé, mais le groupe a riposté avec acharnement et a complètement vaincu les Bretons. Ils ont pour la plupart abandonné la résistance à ce stade, et un grand nombre de tribus se sont rendues et ont offert un tribut. Les Romains ont attaqué la forteresse de Cassivellaunus (probablement l'actuel Wheathampstead), et il s'est rendu. César a obtenu le paiement du grain, des esclaves et un hommage annuel à Rome. Cependant, Britannia n'était pas particulièrement riche à l'époque; Marcus Cicero a résumé le sentiment romain en disant: "Il a également été établi qu'il n'y a pas un morceau d'argent dans l'île et aucun espoir de butin sauf pour les esclaves - et je ne suppose pas que vous vous attendez à ce qu'ils en sachent beaucoup sur la littérature ou la musique !" Quoi qu'il en soit, ce deuxième voyage en Britannia a été une véritable invasion et César a atteint ses objectifs. Il avait battu les Bretons et prélevé un tribut; ils étaient maintenant effectivement des sujets romains. César était indulgent envers les tribus car il devait partir avant que la saison des tempêtes ne s'installe, ce qui rendrait impossible la traversée du canal.

     

     

     

     

     

    Révoltes totales en Gaule

     

     

     

     

     Carte de campagne de 54 av. Les tribus qui se sont révoltées ont des icônes en forme de flamme dans leur nom. Notez la victoire gauloise sur Sabinus dans le nord de la Gaule et la précipitation de César pour soulager Cicéron.

     

     

     

    Les choses ne se sont pas déroulées aussi bien sur le continent en 54 av. Les récoltes avaient échoué en Gaule cette année-là, mais César y hivernait toujours ses légions et s'attendait à ce que les Gaulois nourrissent ses troupes. Il a au moins réalisé que les récoltes avaient échoué et a réparti ses troupes afin qu'elles ne surchargent pas une tribu. Mais cela a isolé ses légions, les rendant plus faciles à attaquer. La colère gauloise a débordé peu de temps après que les légions eurent campé pour l'hiver, et les tribus se sont rebellées.

    Les Eburons, sous le compétent Ambiorix, avaient été forcés d'hiverner une légion et cinq cohortes sous Quintus Titurius Sabinus et Lucius Aurunculeius Cotta. Ambiorix attaqua le camp romain et dit à Sabinus (faussement) que toute la Gaule se révoltait et que les tribus germaniques envahissaient également. Il a offert de donner aux Romains un passage sûr s'ils abandonnaient leur camp et retournaient à Rome. Dans ce que Gilliver décrit comme une décision incroyablement stupide, Sabinus croyait Ambiorix. Dès que Sabinus a quitté le camp, ses forces ont été prises en embuscade dans une vallée escarpée. Sabinus n'avait pas choisi une formation appropriée pour le terrain et les troupes vertes ont paniqué. Les Gaulois ont gagné de manière décisive, Sabinus et Cotta ont été tués et seule une poignée de Romains ont survécu.

    La défaite totale de Sabinus répandit la ferveur révolutionnaire et les Atuatuci, Nervii et leurs alliés se rebellèrent également. Ils ont attaqué le camp de Quintus Cicero, frère de Marcus Cicero - le célèbre orateur et un acteur politique clé que César souhaitait garder comme allié loyal. Ils ont également raconté à Cicéron l'histoire qu'Ambiorix avait racontée à Sabinus, mais Cicéron n'était pas aussi crédule que Sabinus. Il a fortifié les défenses du camp et a tenté d'envoyer un messager à César. Les Gaulois ont commencé un siège féroce. Ayant précédemment capturé un certain nombre de troupes romaines comme prisonniers, ils ont utilisé la connaissance des tactiques des Romains pour construire des tours de siège et des travaux de terrassement. Ils ont ensuite agressé les Romains presque sans interruption pendant plus de deux semaines. Le message de Cicéron parvint finalement à César, et il prit immédiatement deux légions et de la cavalerie pour soulager le siège. Ils ont fait une marche forcée à travers les terres des Nervii, parcourant environ 20 miles (32 km) par jour. César a vaincu l'armée gauloise forte de 60 000 hommes et a a finalement sauvé la légion de Cicéron. Le siège avait entraîné la mort de 90 % des hommes de Cicéron. Les éloges de César sur la ténacité de Quintus Cicéron étaient sans fin.

     

     

     


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  •  Pont du Rhin de César, par John Soane (1814)

     

           

     

     

    Un besoin de prestige plus que des préoccupations tactiques a probablement déterminé les campagnes de César en 55 avant JC, en raison du consulat de Pompée et Crassus. D'une part, ils étaient les alliés politiques de César, et le fils de Crassus avait combattu sous lui l'année précédente. Mais ils étaient aussi ses rivaux et avaient une réputation formidable (Pompée était un grand général et Crassus était fabuleusement riche). tant donné que les consuls pouvaient facilement influencer et acheter l'opinion publique, César devait rester aux yeux du public. Sa solution était de traverser deux plans d'eau qu'aucune armée romaine n'avait tenté auparavant : le Rhin et la Manche. La traversée du Rhin était une conséquence des troubles germano-celtiques. Les Suebi avaient récemment chassé les Celtic Usipetes et Tencteri de leurs terres, qui avaient par conséquent traversé le Rhin à la recherche d'une nouvelle maison. César, cependant, avait rejeté leur demande antérieure de s'installer en Gaule, et le problème s'est transformé en guerre. Les tribus celtiques envoyèrent une force de cavalerie de 800 contre une force auxiliaire romaine de 5 000 composée de Gaulois et remportèrent une victoire surprenante. César a riposté en attaquant le camp celtique sans défense et en massacrant les hommes, les femmes et les enfants. César prétend avoir tué 430 000 personnes dans le camp. Les historiens modernes trouvent ce nombre incroyablement élevé (voir l'historiographie ci-dessous), mais il est évident que César a tué un grand nombre de Celtes. Ses actions étaient si cruelles que ses ennemis au Sénat ont souhaité le poursuivre pour crimes de guerre une fois son mandat de gouverneur terminé et qu'il n'était plus à l'abri de poursuites. Après le massacre, César a conduit la première armée romaine à travers le Rhin dans une campagne éclair qui n'a duré que 18 jours.

     

     

    Carte de campagne de 55 av JC. A noter la traversée du Rhin par César, avec les contre-mouvements germaniques en orange. Hormis la traversée de la Manche, peu d'autres actions ont été menées cette année-là.

     

     

     

    L'historienne Kate Gilliver considère toutes les actions de César en 55 avant JC comme un "coup de publicité" et suggère que la base de la poursuite de la campagne celtique/germanique était le désir de gagner du prestige. Cela explique également la courte durée de la campagne. 

    César voulait impressionner les Romains et effrayer les tribus germaniques, et il l'a fait en traversant le Rhin avec style. Au lieu d'utiliser des bateaux ou des pontons comme il l'avait fait lors des campagnes précédentes, il a construit un pont en bois en seulement dix jours. Il a traversé, attaqué la campagne de Suebic et s'est retiré sur le pont avant que l'armée de Seubic ne puisse se mobiliser. Il brûla ensuite le pont et tourna son attention vers un autre exploit qu'aucune armée romaine n'avait accompli auparavant : débarquer en Britannia. La raison nominale d'attaquer Britannia était que les tribus bretonnes avaient aidé les Gaulois, mais comme la plupart des casus belli de César, c'était juste une excuse pour gagner en stature aux yeux du peuple romain.

     

     

    Illustration du débarquement des Romains en Britannia, avec le porte-étendard de la légion X

     

     

     

    Le premier voyage de César en Britannia était moins une invasion qu'une expédition. Il n'a pris que deux légions; ses auxiliaires de cavalerie n'ont pas pu faire la traversée malgré plusieurs tentatives. César a traversé tard dans la saison et en toute hâte, partant bien après minuit le 23 août. Au départ, il avait prévu de débarquer quelque part dans le Kent, mais les Bretons l'attendaient. Il remonta la côte et débarqua - les découvertes archéologiques modernes suggèrent à Pegwell Bay - mais les Bretons avaient suivi le rythme et déployé une force impressionnante, comprenant de la cavalerie et des chars. Les légions hésitaient à débarquer. Finalement, le porte-étendard de la légion X a sauté dans la mer et a pataugé jusqu'au rivage. Faire tomber l'étendard de la légion au combat était la plus grande humiliation, et les hommes débarquèrent pour protéger le porte-étendard. Après un certain délai, une ligne de bataille a finalement été formée et les Britanniques se sont retirés. Parce que la cavalerie romaine n'avait pas fait la traversée, César ne pouvait pas chasser les Bretons. La chance des Romains ne s'est pas améliorée et un groupe de recherche de nourriture romain a été pris en embuscade. Les Bretons ont pris cela comme un signe de faiblesse romaine et ont rassemblé une grande force pour les attaquer. Une courte bataille s'ensuivit, bien que César ne fournisse aucun détail au-delà de l'indication que les Romains avaient prévalu. Encore une fois, le manque de cavalerie pour chasser les Bretons en fuite a empêché une victoire décisive. La saison de campagne était maintenant presque terminée et les légions n'étaient pas en état d'hiverner sur la côte du Kent. César se retira de l'autre côté de la Manche.

    Gilliver note que César a une fois de plus échappé de justesse au désastre. Emmener une armée en sous-effectif avec peu de provisions dans un pays lointain était une mauvaise décision tactique, qui aurait facilement pu conduire à la défaite de César - mais il a survécu. Alors qu'il n'avait réalisé aucun gain significatif en Britannia, il avait accompli un exploit monumental simplement en y débarquant. Ce fut également une fabuleuse victoire de propagande, qui fut relatée dans les Commentarii de Bello Gallico de César. Les écrits des Commentarii ont fourni à Rome une mise à jour régulière des exploits de César (avec sa propre tournure personnelle sur les événements). L'objectif de prestige et de publicité de César a énormément réussi: à son retour à Rome, il a été salué comme un héros et a reçu une action de grâce sans précédent de 20 jours. Il a maintenant commencé à planifier une véritable invasion de Britannia.

     

     

     


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  •  Denier frappé par Decimus Brutus en 48 av. J.-C., rappelant son service en Gaule. L'avers présente la tête de Mars et le revers montre des carnyces et des boucliers gaulois.

     

     

     

     

    Les Gaulois étaient aigris d'être obligés de nourrir les troupes romaines pendant l'hiver. Les Romains ont envoyé des officiers pour réquisitionner le grain des Vénètes, un groupe de tribus du nord-ouest de la Gaule, mais les Vénètes avaient d'autres idées et ont capturé les officiers. C'était un geste calculé : ils savaient que cela mettrait Rome en colère et se préparaient en s'alliant avec les tribus d'Armorique, en fortifiant leurs colonies de collines et en préparant une flotte. Les Vénètes et les autres peuples de la côte atlantique étaient versés dans la voile et disposaient de navires adaptés aux eaux agitées de l'Atlantique. En comparaison, les Romains n'étaient guère préparés à la guerre navale en haute mer. Les Vénètes avaient aussi des voiles, alors que les Romains comptaient sur des rameurs. Rome était une puissance navale redoutée en Méditerranée, mais là-bas, les eaux étaient calmes et des navires moins robustes pouvaient être utilisés. Quoi qu'il en soit, les Romains ont compris que pour vaincre les Vénètes, ils auraient besoin d'une flotte : de nombreuses colonies vénètes étaient isolées et mieux accessibles par la mer. Decimus Brutus a été nommé préfet de la flotte.

     César souhaitait naviguer dès que le temps le permettrait et commanda de nouveaux bateaux et recruta des rameurs dans les régions déjà conquises de la Gaule pour s'assurer que la flotte serait prête dès que possible. Les légions ont été envoyées par voie terrestre, mais pas comme une seule unité. Gilliver considère cela comme une preuve que les affirmations de César l'année précédente selon lesquelles la Gaule était en paix étaient fausses, car les légions étaient apparemment envoyées pour empêcher ou faire face à la rébellion. Une force de cavalerie a été envoyée pour contenir les tribus germaniques et belges. Des troupes sous Publius Crassus ont été envoyées en Aquitaine, et Quintus Titurius Sabinus a emmené des forces en Normandie. César a conduit les quatre légions restantes par voie terrestre pour rencontrer sa flotte récemment levée près de l'embouchure de la Loire.

    Les Vénètes ont tenu le dessus pendant une grande partie de la campagne. Leurs navires étaient bien adaptés à la région, et lorsque leurs forts de colline étaient assiégés, ils pouvaient simplement les évacuer par voie maritime. La flotte romaine la moins robuste est restée coincée dans le port pendant une grande partie de la campagne. Malgré une armée supérieure et un excellent équipement de siège, les Romains faisaient peu de progrès. César s'est rendu compte que la campagne ne pouvait pas être gagnée sur terre et a interrompu la campagne jusqu'à ce que les mers se soient suffisamment calmées pour que les navires romains soient plus utiles.

     

     

     

     

     

     Bataille du Morbihan

     

     

     

     Bataille du Morbihan (la République romaine est en rouge, les Vénètes en vert)

     

     

     

    Enfin, la flotte romaine appareilla et rencontra la flotte vénète au large de la Bretagne dans le golfe du Morbihan. Ils se sont engagés dans une bataille qui a duré de tard le matin jusqu'au coucher du soleil. Sur le papier, les Vénètes semblaient avoir la flotte supérieure. La construction robuste en poutres de chêne de leurs navires signifiait qu'ils étaient efficacement immunisés contre le pilonnage, et leur profil élevé protégeait leurs occupants des projectiles. Les Vénètes avaient quelque 220 navires, bien que Gilliver note que beaucoup n'étaient probablement pas beaucoup plus que des bateaux de pêche. César n'a pas indiqué le nombre de navires romains. Les Romains avaient un avantage : les grappins. Ceux-ci leur ont permis de déchiqueter le gréement et les voiles des navires vénètes qui se sont suffisamment rapprochés pour les rendre inutilisables. Les crochets leur permettaient également de tirer les navires suffisamment près pour embarquer. Les Vénètes ont réalisé que les grappins étaient une menace existentielle et se sont retirés. Cependant, le vent est tombé et la flotte romaine (qui ne comptait pas sur les voiles) a pu rattraper son retard. Les Romains pouvaient désormais utiliser leurs soldats supérieurs pour monter à bord des navires en masse et submerger les Gaulois à leur guise. Tout comme les Romains avaient battu les forces supérieures de Carthage lors de la première guerre punique en utilisant le dispositif d'embarquement corvus, un simple avantage technologique - le grappin - leur a permis de vaincre la flotte vénitienne supérieure.

    Les Vénètes, maintenant sans marine, avaient été battus. Ils se sont rendus et César a fait un exemple des anciens tribaux en les exécutant. Il a vendu le reste des Vénètes en esclavage. César a maintenant tourné son attention vers les Morini et les Menapii le long de la côte.

     

     

     

     

     

    Les subordonnés de César et le nettoyage

     

     

     

     Carte de campagne de 56 av. Notez l'incursion de César dans le nord de la Gaule, les campagnes de Crassus dans le sud et la bataille du Morbihan au large de la côte ouest de l'Atlantique.

     

     

     

    Pendant la campagne vénète, les subordonnés de César s'étaient occupés de pacifier la Normandie et l'Aquitaine. Une coalition de Lexovii, Coriosolites et Venelli chargea Sabinus alors qu'il était retranché au sommet d'une colline. Ce fut une mauvaise manœuvre tactique de la part des tribus. Au moment où ils atteignirent le sommet, ils étaient épuisés et Sabinus les vainquit facilement. Les tribus se sont donc rendues, cédant toute la Normandie aux Romains. Crassus n'a pas eu autant de mal à affronter l'Aquitania. Avec une seule légion et un peu de cavalerie, il était en infériorité numérique. Il a levé des forces supplémentaires de Provence et a marché vers le sud jusqu'à ce qui est maintenant la frontière de l'Espagne et de la France modernes. En cours de route, il a combattu les Sotiates, qui ont attaqué pendant que les Romains marchaient. Vaincre les Vocates et les Tarusates s'est avéré une tâche plus difficile. S'étant alliées au général romain rebelle Quintus Sertorius lors de son soulèvement en 70 avant JC, ces tribus connaissaient bien le combat romain et avaient appris les tactiques de guérilla de la guerre. Ils ont évité la bataille frontale et harcelé les lignes de ravitaillement et les Romains en marche. Crassus s'est rendu compte qu'il devrait forcer la bataille et a localisé le campement gaulois de quelque 50 000 personnes. Cependant, ils n'avaient fortifié que l'avant du camp, et Crassus l'a simplement encerclé et a attaqué l'arrière. Pris par surprise, les Gaulois tentent de fuir. Cependant, la cavalerie de Crassus les poursuivit. Selon Crassus, seuls 12 000 ont survécu à l'écrasante victoire romaine. Les tribus se sont rendues et Rome contrôlait désormais la majeure partie du sud-ouest de la Gaule.

    César a terminé la saison de campagne en essayant d'éliminer les tribus côtières qui s'étaient alliées aux Vénètes. Cependant, ils ont déjoué les Romains. En raison d'une connaissance supérieure du terrain local, qui était fortement boisé et marécageux, et d'une stratégie de retrait là-bas, ils ont évité la bataille avec les Romains. Le mauvais temps a aggravé la situation et César ne pouvait rien faire de plus que piller la campagne. Réalisant qu'il ne rencontrerait pas les Gaulois au combat, il se retira pour l'hiver. Ce fut un revers pour César, car il ne put pacifier les tribus qui ralentiraient ses campagnes l'année suivante. Les légions ont hiverné entre les rivières Saône et Loire sur les terres qu'elles avaient conquises au cours de l'année. C'était la punition de César aux tribus pour avoir lutté contre les Romains. Les affaires non militaires de César au cours de l'année comprenaient la conférence politiquement cruciale de Luca en avril, qui lui a donné 5 ans supplémentaires en tant que gouverneur, lui laissant le temps de terminer sa conquête de la Gaule. En échange, Pompée et Crassus partageraient le consulat pour 55 av. J.-C., ce qui a encore cimenté le premier triumvirat.

     

     

     


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