• Julian Assange évoque une « occupation militaire » du web au SXSW

     

     

     

     Lors de la seconde journée du festival South by Southwest (SXSW) consacré aux nouvelles technologies à Austin (Texas), ce samedi 8 mars, Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, qui est réfugié depuis le 19 Juin 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres , intervient en téléconférence, dans une salle bondée devant une foule de 3500 auditeurs (journalistes et citoyens) pour débattre du thème de cette année 2014 :  « La surveillance du web par les gouvernements et les moyens dont les citoyens disposent pour se protéger ».

     

     

     

     

     

    Julian Assange en téléconférence avec le SXSW :

     

     

     Apparaissant à travers un écran blanc, sur lequel on peut apercevoir le logo de Wikileaks derrière lui, Julian Assange via une connexion Skype, apparait au public avec un faux air de prophète des temps bibliques. Il est alors interwievé par Benjamin Palmer de l’agence de création numérique de New-York  « The Barbarian Group ».

    Julian Assange, d’apparence soignée, porte une chemise blanche, une écharpe et un blazer noir. Il s’exprime d’un ton calme et posé, même quand il prononce des critiques très virulentes envers le système.

    Julian Assange entame donc son discours qui englobe divers aspects de la thématique dans sa globalité, que sont : la surveillance des télécommunications par le gouvernement et la démocratie en ligne et l’avenir d’internet.

    Julian Assange, le cyberactiviste australien menacé d’extradition, se met à fustiger le président Obama. De même, qu’il qualifie la NSA « d’agence de voyous ».

    « Qui porte la culotte dans l’administration Obama, les organismes de renseignements ou les fonctionnaires ? »  à t’il demandé au public du SXSW. 

    Pour lui, la réponse est évidente, la NSA, l’agence de sécurité nationale est  « maitre du jeu ». La puissante agence de renseignement électronique est prête à exhumer et à rechercher tous les cadavres qu’auraient pu cacher le président Obama pour le pousser éventuellement hors de la Maison-Blanche au cas ou il tenterait de dissoudre l’agence.

    Ainsi, pour Julian Assange qui s’exprime depuis l’ambassade équatorienne de Londres, la NSA n’est pas une institution comme les autres.

    Car en général, quand une instance ou une personne s’oppose à l’administration, me gouvernement prend des mesures.

    Cependant dans le cas de la NSA, cela ne s’est jamais réalisé.

    « Quelqu’un est mis à la porte ou contraint de démissionner, poursuivi ou une enquête est lancée, des coupes dans le budget sont décidées. Or rien de tous cela n’est arrivé depuis les révélations d’Edward Snowden », déclare Julian Assange.

     

     

     

     

     

     

     

    Nouveau totalitarisme et occupation militaire du web :

     

     

     Et Julian Assange se met  à expliquer qu’il y aurait selon lui, une guerre entre d’u côté, les militants, les cyberactivistes, les journalistes, et la société civile et de l'autre côté, les agences de renseignements gouvernementales tels que la NSA américaine, le GCHQ britannique et tous leurs autres homologues occidentaux qui se trouveraient être  « incontrôlables ».

    Pour lui, le web serait le terrain ou se déroule cette guerre : la « ou toutes nos vies, toutes nos interactions » existent.

    D’ailleurs, pour le fondateur de Wikileaks, le pouvoir du peuple est la clé pour faire reculer la NSA et les autres organismes de surveillance.

    D’après lui, la NSA eainsi que divers autres organismes de surveillances à travers le monde ont essayés d’empêcher que la technologie de chiffrement soit utilisés par des personnes extérieures au gouvernement durant les vingt dernières années.

    Par ailleurs, Julian Assange laisse entendre que ces gouvernements auraient essayés d’arrêter des civils pour obtenir des secrets qu’ils ne pouvaient obtenir par la voie de l’espionnage.

    Assange s’entretient avec le public sur une nouvelle définition de la puissance, car pour lui, la surveillance généralisée est une nouvelle forme de totalitarisme global.

     Selon le fondateur de Wikileaks :  « la NSA s’est développé pour devenir une agence de voyous. Elle s’est développé pour devenir sans entrave… la capacité à surveiller tous le monde sur la planète est presque la, et sera sans doute la dans quelques années. Et cela conduit à un énorme transfert de pouvoir de ceux qui sont surveillés à ceux qui contrôlent le complexe de surveillance ».

     Assange s’interroge :  « Comment est-ce que l’internet que tout le monde considérait comme peut être le plus grand outil de la création humaine qui ait jamais été, en fait, était coopté et est maintenant impliqué dans la forme la plus agressive de surveillance d’état que le monde ait jamais vu ? »

     L'invité du SXSW poursuit et de façon inquiétante prédit : « Nous sommes entrés dans un nouveau monde totalitaire pas dans le sens de Staline ou de Pol Pot, mais totalitaire dans le sens ou la surveillance est totale. »

     

     

     

     

     

    L’internet, un espace politique :

     

     

    Pour Julian Assange, l’internet est devenu un espace politique. D’ailleurs, les situations d’existence du fondateur de Wikileaks et de l’ancien analyste de la CIA, Edward Snowden, ainsi que les réactions de Washington à leur égard, semble plutôt à accréditer cette thèse.

    Et Julian Assange développe son propos : « le web s’est associé à un tel point au monde réel que les deux sont désormais reliés, commente t’il. La pénétration de l’internet par la NSA, le GCHQ et les autres organisations de renseignements similaires est la pénétration de notre société civile. Cela signifie qu’il y à une militarisation de notre espace civil. Une occupation militaire de l’internet, notre espace civil, et cela est très grave. »

     « Nous devons faire quelque chose à ce sujet. Nous avons tous à faire quelque chose… comment les individus peuvent-ils faire quelque chose à ce sujet ? Eh bien, nous n’avons pas le choix…»

    « Nous sommes maintenant tous impliqués dans ce domaine. Nous sommes tous impliqués dans ce que nous appelons traditionnellement l’Etat, que cela nous plaisent ou non. Nous n’avons donc pas d’autres choix que d’essayer de gérer le comportement de l’Etat dont nous sommes forçés d’être une part. » 

    Il prolonge :  « la connaissance est la meilleure arme contre ces violations de la vie privée menées au nom de la sécurité nationale »  fait valoir Julian Assange. 

     

    Pour Julian Assange, l’idée qui motive l’existence de Wikileaks se trouve d’abord à l’encontre du gouvernement des Etats-Unis, avec la diffusion massive de documents sensibles relatifs aux guerres en Irak et en Afghanistan en 2010 par exemple.

    Par ailleurs, il a parlé de l’importance de révéler des informations tenues jusque-la secrètes. Parce qu'il estime :  "que la meilleure façon de parvenir à la justice est de dénoncer les injustices."

     

     

     

     

     

    Julian Assange interrogé sur The Intercept  :

     

     

    Julian Assange à été interrogé sur  « The Intercept », la nouvelle publication en ligne fondé par Glenn Greenwald, Jeremy Scahill, Laura Poitras et financé par le milliardaire et fondateur d’Ebay, Pierre Omydiar.

    Concernant le milliardaire, le fondateur de Wikileaks déclare :  « la menace que représente la surveillance est si grave qu’elle touche des gens comme Pierre Omydiar ».

     

    Puis par la suite Julian Assange dit : « Omydiar est un symptôme d’une nouvelle élite aux Etats-Unis qui se sent véritablement menacée par ce qui se passe avec l’Agence Nationale de Sécurité, et c’est ce qui est important »  dit Assange.

     

    Julian Assange poursuit : « Pierre Omydiar à vu que les personnes qui pèsent plus de 8 milliards de dollars et qui peuvent fairent ceux qu’elles veulent grâce à leur prestige économique ne se sentent plus en sécurité face à la surveillance des gouvernements » :  dit Assange.

     

    Enfin , il souligne que le groupe de médias : First Look Media, récemment crée par Omydyar, à pour objectif de « rechercher la vérité » et de « préserver et renforcer le rôle que le journalisme joue dans la société ».

     

     

    Bref, le diagnostic de Julian Assange est assez sombre et son auditoire ainsi que les dizaines de milliers de personnes qui l’écoutent en ligne sollicitent des solutions.

     

     

     

     

     

    Julian Assange croit que le changement est possible :

     

     

       Quoi faire ? Que faire ? Comment résister ? Comment s’organiser... ?

     A certains moments, Julian Assange, parle de façon étrange et presque incompréhensible.

     D’autre fois, il sort des formules toutes faites à son auditoire. Mais malgrès cela, on sent que cette homme à un grand objectif, une vocation quasi-obsessionnelle, est-ce bien, est-ce mal ?

     Le-fondateur de Wikileaks continue de penser que le changement est possible, et il rappelle le travail réalisé par des journalistes comme Glenn Greenwald et Laura Poitras qui ont aidés Edward Snowden à révéler les programmes PRISM et MUSCULAR. Il a d'ailleurs aussi souligné que pour effectuer leur métier de journaliste, ils avaient dus s’exiler.

     Assange a aussi rappeler les exemples de ces activistes et des ces journalistes  « réfugiés »  et en exode un peu partout sur le globe et en lutte contre la mainmise des état sur le web.

     « Les journalistes qui travaillent sur la sécurité nationale sont des réfugiés d’un genre nouveau » déclare Assange.

    Ultérieurement, Edward Snowden, l'ancien analyste de la CIA et l’ancien journaliste du Guardian, Glenn Greenwald, seront amenés à intervenir eux aussi, aux cours des prochaines sessions du festival, pour prendrent part à la thématique de la conférence sur la surveillance électronique.

     

     

     

     

     

     

    Julian Assange promet de nouvelles divulgations :

     

     

    A ce jour, moins de 1% des documents récupérés par Edward Snowden ont étés révélés au public. On peut donc s’attendre à d’autres divulgations à l’avenir.

    Le fondateur de Wikileaks à déclaré que dans un futur pas si lointain, il livrerait des «documents très importants» sans préciser quand il compterait le faire.

    «J’évite de donner ce genre d’informations. Cela permettraient à nos adversaires de se préparer» à t’il déclaré.

     

     

     

     

    .Julian Assange warns about new totalitarianism at South by Southwest

     

     

     


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